Mozart’s Sister
Being (Paper Bag Records)[/caption]
Quand j’ai entendu parler de Mozart’s Sister pour la première fois, j’étais plus ou moins intéressé. Faut dire qu’on ne cessait pas de me la vendre comme une copie de Grimes, qui m’avait laissé plutôt froid. C’est lorsque j’ai vu Caila Thompson-Hannant (le nom clarkkentien de Mozart’s Sister) en première partie de Tegan & Sara l’été dernier que j’ai constaté qu’on avait affaire à une toute autre bibitte. Oui, il y a bien quelques ressemblances (une fille établie à Montréal qui fait un album de synth-pop un brin atmosphérique), mais Mozart’s Sister ne va pas seulement plus loin, elle va aussi ailleurs.
Tout d’abord, il y a cette voix, qui ne se contente pas d’être aérienne, oh que non. Il y a beaucoup de soul et de R n’ B dans la voix de Caila Thompson-Hannant. Cette soul est mise en valeur par le minimalisme observé du côté des instruments. Il n’y a pas des dizaines d’éléments sonores dans les synthés de Mozart’s Sister. Une boîte à rythmes, un peu de clavier, c’est tout ce qu’il faut pour faire danser, si c’est ce qui nous intéresse.
Rien ne se démarque vraiment du lot, mais ce qui pourrait être un défaut est aussi une qualité : en aucun temps, on a envie d’avancer la lecture à la pièce suivante. Qu’on écoute attentivement ou d’une oreille distraite, on ne s’ennuie jamais en écoutant Being.
Non, ce n’est pas encore ZE album de Mozart’s Sister, la grande oeuvre qu’elle est capable de créer, mais on peut affirmer sans se tromper que Caila Thompson-Hannant est sur une pente ascendante. Cette pop légère et sans prétention, qui semble parfois sortie des années 1990, ne peut qu’être porteuse de lendemains qui chantent encore mieux.
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