(Photos : ecoutedonc.ca, sauf celle de Father John Misty – Crédit : Sébastien Dion, Festival d’été de Québec)
Comme ça, Queens of the Stone Age, c’était bon? Meilleur show du festival jusqu’à maintenant? Et j’ai manqué ça? Baaaaah, je n’ai pas manqué ce que je voulais absolument voir, c’est tout ce qui compte.
La fatigue commence à s’installer. Le vilain rhume qui m’a magané cette semaine a eu pour effet de saper mes énergies, que je conservais savamment pour être capable de couvrir le festival du début à la fin… surtout que les soirées finissent tard quand on a un coyote dans les parages.
Remarque : j’étais avec un ami (un vrai, qui existe en chair et en os – ça fait changement de Siri), alors je n’ai pas pros beaucoup de notes. Pardonnez-m’en à l’avance!
Dead Obies, scène Loto-Québec
Oh, ce que j’avais hâte de faire le voyage à
Montréal $ud avec ce groupe de post-rap qui bouscule tout sur son passage depuis la parution de son album! C’est la basse dans le tapis que la bande a ouvert sa prestation, entonnant une
Trafic déchaînée qui a fait un grand plaisir aux fans, mais qui a mis mon stabilisateur d’image à rude épreuve.
Les membres du collectif, qui ont le groove solide et le verbe rapide, sont vraiment à l’aise sur scène et balancent leurs chansons avec un enthousiasme contagieux, faisant les cent pas en couvrant la totalité de la scène. Il est juste dommage que la foule, visiblement là pour Cypress Hill, ait été si peu attentive, quoique la pièce
Montréal $ud, qui est à mon avis la plus solide de leur répertoire, a réussi à attirer leur attention.
De la grande qualité.
Manu militari, scène Loto-Québec
Le rappeur de Québec avait de nombreux fans sur les lieux! Perso, je ne le connaissais pas, mais son rap engagé et un brin enragé vaut le détour. Manu s’est promené dans son répertoire, offrant des pièces des ses vieux albums en plus de tester de nouvelles compositions.
Mon ami, qui n’a absolument rien compris au franglais de Dead Obies, était bien content de pouvoir savourer les paroles du jeune homme.
Découverte intéressante. On va écouter les albums.
Bon, ça sentait trop la marijuana sur le site du Pigeonnier. Comme vous le savez, je n’ai absolument rien contre, bien au contraire, mais là, j’étais en fonction et ça ne pouvait qu’empirer avec Cypress Hill. Qu’est-ce qu’on fait quand on veut prendre un bon break de fumée secondaire de pot? On va voir du reggae!
Tiken Jah Fakoly, scène Hydro-Québec
Déjà une légende du reggae alors qu’il est âgé d’à peine 45 ans, on pouvait s’attendre à ce que la place d’Youville soit bondée, et c’était le cas. Dès l’entrée en scène du chanteur, accompagné d’un nombre assez impressionnant de musiciens et de choristes, les festivaliers massés un peu partout (à l’avant, à l’arrière, sur les côtés et sur St-Jean) se sont mis à chanter et à danser.
Mélangeant la revendication et la danse, Fakoly ne s’est pas gêné pour demander à la foule présente de chanter avec lui pour l’Afrique, ce que la foule a fait sans hésitation. Belle communion entre l’artiste, plus grand que nature, et son public.
Malheureusement, nous n’avons pas vu la prestation complète car nous nous sommes dépêchés d’aller à l’Impérial dès que nous avons appris qu’il y avait de la place pour voir le folkster fantaisiste Father John Misty. Pour une fois que les astres étaient alignés et que j’avais une chance de voir Tillman en personne…
Father John Misty, Impérial de Québec
Quand nous sommes arrivés, Josh Tillman jouait déjà depuis une bonne demi-heure et avait déjà charmé les nombreuses personnes présentes pour l’écouter. On n’entendait d’ailleurs que lui et sa guitare. L’écoute était religieuse, on n’arrêtait d’écouter que pour rire un petit instant.
Father John Misty a interprété de nombreuses pièces de son album
Fear Fun, dont la toujours jolie
Funtimes in Babylon. Il a profité du contexte très intimiste (seul à la guitare) pour interpréter de nouvelles chansons, qui devraient figurer sur son prochain album.
Mon ami était content. Lui qui m’avait proposé d’aller voir du hip-hop constatait qu’il préférait cet espèce de version génétiquement modifiée de Cat Stevens (en plus drôle).
Moi aussi, j’étais content. Après plusieurs rendez-vous ratés, j’avais enfin la chance d’entendre ce troubadour des temps modernes. Je ne sais pas si ça valait la peine de manquer Queens of the Stone Age pour le voir, mais personnellement, je ne regrette pas. Un homme si fin, si drôle, tout en demeurant si simple, dans un contexte si intimiste, je suis comblé. Et je n’ai même pas vu tout le spectacle. Imaginez!
Tire le coyote, Le petit Impérial
Pour sa première prestation d’une série de trois, Benoit Pinette a invité l’auteur-compositeur-interprète Éric Goulet (solo, Les chiens, Possession simple) à venir chanter avec lui dans une formule americana acoustique. Trois guitares, une lap-steel/une pedal-steel/un banjo, une contrebasse et une batterie. C’était magique.
Tire le coyote n’a pas perdu de temps : c’est avec
Jésus qu’il a commencé sa prestation. Vous essaierez, vous, de prendre des photos, la larme à l’oeil, tout en récitant
« parfois l’amour est comme un dépotoir, une montagne de merde qui pue en ciboire », vous autres! Ne voulant pas être en reste, Goulet suit immédiatement avec
Comme un cave, pièce d’une autre époque où il était un moins gentil garçon.
Les deux auteurs-compositeurs-interprètes se sont ainsi échangé les pièces de leurs répertoires respectifs, toujours dans le plaisir et dans la bonne humeur, Pinette offrant une version un peu bluegrass de
Confetti, Goulet calmant un peu
Le trou de ma guitare. Évidemment, Tire le coyote a repris une toune de Neil Young tandis qu’Éric Goulet s’est amusé avec du Bob Dylan.
Fin de soirée magnifique pour une soirée particulièrement chaude.
Le coyote est de retour au même endroit ce soir et demain, avec d’autres invités spéciaux. On va très probablement retourner y faire un tour!
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