Jeunesses musicales du Canada – Pierre et le loup (Place de la famille Le lait)
J’aurais dû me douter que la foule serait compacte aujourd’hui quand je suis allé au grand chapiteau de la Place de la famille : c’était bondé de petits monstres, plusieurs ont même dû rebrousser chemin, ce qui n’a pas fait que des heureux.
La prestation, fort humoristique, se voulait une initiation aux cuivres à l’intention des enfants. Sur ce plan, c’est fort réussi! Mais pourquoi prendre la moitié de la prestation pour amener le sujet? Certains enfants commençaient même à s’impatienter.
Tout de même, belle présentation d’un conte magique, d’une façon vivante et colorée.
Da Cruz (Scène Hydro-Québec – Place d’Youville)
La jeune chanteuse brésilienne n’a pas perdu de temps : elle a enflammé la place d’Youville dès le début, ce qui a incité de nombreux passants à s’arrêter et à profiter du spectacle. À la fin de la prestation, l’espace était bien rempli! Bossa nova mélangée aux rythmes modernes, disco pimenté de rythmes brésiliens, la musique concoctée en collaboration avec le producteur suisse Ane H. ne nous laissait d’autre choix que de danser! Qu’il était beau de voir des couples se lâcher lousse et danser collés, des jeunes aux pieds nus se laisser aller et des vieux hippies entrer en transe!
Klô Pelgag (Scène Hydro-Québec – Place d’Youville)
Elle est folle. Complètement cinglée. Mais quelle belle folie habite cette jeune femme! Klô Pelgag est dans un univers bien à part, dans sa petite bulle bien à elle, et c’est très bien ainsi. On la sent très brouillonne dans ses interventions maladroites, mais hilarantes, mais dès qu’elle joue ses pièces, elle est en parfait contrôle, ce qui ne l’empêche pas d’avoir quelques moments de spontanéité (parlez-en au pied de micro qui s’est ramassé derrière les haut-parleurs de graves ou à la personne qui a reçu un brin de céleri au visage!).
Son spectacle comprenait surtout des pièces de son excellent (mais hypocondriaque)
L’alchimie des monstres, qu’elle a interprétées avec un ensemble de cordes et un batteur ma foi fort… velu.
En tout cas, on souhaite, comme elle, qu’elle occupe « le 21 heures, ou le minuit » dans les prochaines années. Sa musique est parfaite pour être jouée sous les étoiles.
Grand corps malade (Scène Hydro-Québec – Place d’Youville)
Le site était plein, ça débordait de partout (il était difficile de se frayer un chemin sur Saint-Jean), y’a pas à dire, les gens de Québec aiment Grand corps malade. De son côté, le roi du slam était visiblement heureux de retrouver ses fans québécois.
Accompagné de ses musiciens, Grand corps malade a livré de nombreux textes de son plus récent album,
Funambule, qu’une foule des plus polies a écouté religieusement dans les moments les plus tranquilles et dansé sur les pièces les plus rythmées. Les textes de Grand corps malade, tirés de l’expérience du jeune homme, ne sont pas toujours faciles; ils sont parfois même un peu durs (
Le bout du tunnel,
Mental), mais les mots du poète sont ceux du quotidien, ceux qui vont droit au coeur. Une poésie simple et vivante.
Un triomphe bien mérité pour un artiste accompli. Et un nouveau fan, ici, derrière le clavier. Surtout après avoir entendu une version blues du classique
Ma tête, mon coeur, mes couilles…
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