À pareille heure il y a une semaine, je venais tout juste de piquer ma tente et je me dirigeais vers la mythique arche du Bonnaroo Festival of Music and Arts pour ce qui allait être quatre jours de musique presque sans arrêt. Quatre journées de grand bonheur, de plaisir de découvrir une tonne d’artistes que je ne connaissais que de nom ou de réputation. En quatre jours, j’ai officiellement assisté à 28 prestations, mais j’ai attrapé des bouts de prestations offertes par de nombreux autres artistes. Quand je vois tout ce que j’ai manqué, soit parce que je voulais voir autre chose en même temps (Vampire Weekend, Avett Brothers, Phoenix, Arctic Monkeys, Frank Ocean, Disclosure, Cut/Copy, Chromeo, entre autres), parce que j’étais trop fatigué pour assister à la prestation (les deux Superjams de fin de soirée, les Flaming Lips, Nick Cave) ou tout simplement pour ne pas faire d’overdose de musique, j’ai l’impression d’avoir seulement surfé sur la surface de tout ce que Bonnaroo avait à offrir musicalement. Ce festival est tellement éclectique dans sa programmation, on peut voir Skrillex et un party de banjos le même jour! Sur le plan humain, Bonnaroo a continué de m’impressionner avec son côté positif, un peu hippie sur les bords, qui semble manquer dans de nombreux festivals plus urbains ou à Coachella. On ne va pas à Bonnaroo pour voir et être vu, de toute façon, le dimanche, tout le monde a les cheveux terriblement sales et une chance que la crème solaire masque les autres odeurs. On y va parce qu’on aime la musique et parce que les gens qui nous entourent partagent la même passion. Dans cette bulle, même la personne la plus recluse (lire, votre humble serviteur) fraternise constamment avec de parfaits inconnus. Sans même consommer de drogue, on peut se retrouver dans une drôle de zone où seul un Zach Williams (The Lone Bellow) se trouve en temps normal. Ce festival est très exigeant pour le corps et j’étais mal préparé. La privation de sommeil est réelle. Les articulations des jambes se raidissent. Heureusement, je campais à proximité de la section centrale, ce qui m’a évité de longues marches comme celles que nous avions à nous taper en 2012. Toutefois, la prochaine fois que nous irons à Bonnaroo (car il y aura sûrement une prochaine fois), nous essaierons d’être un peu plus confortables. Un VR, peut-être?