Coyote Bill. Ça groovait à souhait et les gens à l’avant, qui étaient au soleil, dansaient joyeusement. À l’arrière, toutefois, je ne sais pas si c’est parce que malgré l’ombre, nous étions accablés par l’humidité, mais ça s’amusait un peu moins ferme. Après le souper, retour en ville, cette fois au Parc de la Francophonie. J’ai attrapé quelques chansons de Chloé Lacasse, qui prépare un deuxième album. Je sais que beaucoup de monde aime Chloé, elle est sympathique et tout, mais je ne sais pas pourquoi, elle m’énerve quand elle chante. Sa musique est fort efficace et tout, mais quand elle chante, je décroche inévitablement. Pourtant, elle ne chante pas faux, elle ne chante pas mal, je crois que c’est juste un mauvais match, elle et moi. 🙁 Le Pigeonnier était rempli à capacité pour le héros local, Karim Ouellet. Maudit que cet homme-là déborde de charisme. Du charisme simple, sans artifices. Quelques mots bien placés, une setlist bien ordonnée, des hits bien éparpillés et des jeunes filles qui chantent toutes les paroles par coeur. Québec a besoin de plus d’artistes capables d’allier pop, rock et soul comme Karim, qui fait tout ça en français. Après Karim, petit conciliabule avec mes amis : Demeurons-nous pour assister au concert de madame De Pirate ou nous dirigeons-nous vers les Plaines pour danser au son des Black Keys, même si nous savions que les meilleures places étaient prises depuis longtemps. Nous avons opté pour les BK et Dieu! que c’était une bonne idée! 🙂 Pat Carney et Dan Auerbach étaient dans une forme d’enfer. Dire qu’il y a à peine deux ans, la moitié des spectateurs présents sur les Plaines ne connaissaient pas ce duo de gars originaires de l’Ohio, mais que Nashville a adoptés. Preuve que le FEQ peut (et doit) prendre des risques et de piger dans l’indie et les artistes qui sont sur le point d’éclore pour au moins quelques prestations sur les Plaines. Le show s’est déroulé à un rythme endiablé, commençant avec Howlin’ for You, se terminant avec une version incroyable de I Got Mine et à travers duquel on retrouve toutes les tounes connues et juste un peu moins connues du duo. On a eu droit aux vieilleries à deux, où Pat et Dan ont laissé leurs collaborateurs se reposer pour rocker comme si leur vie en dépendait. On sent que le rythme coule dans leurs veines et qu’ils mangent du rock pour déjeuner. La deuxième partie pouvait alors commencer. Et quelle deuxième partie! Un des moments les plus forts était probablement celui où la foule des Plaines a chanté Little Black Submarines à l’unisson. J’y pense, j’en ai encore des frissons! Et on a dansé en tabarnac sur Lonely Boy! J’ai mal aux pieds et au cou, ce matin. C’est un peu la faute des Black Keys. On se rebranche après dîner, question de vous faire quelques suggestions.]]>