20. Adele – 21
Quand j’entends Rolling in the Deep ou Someone Like You aujourd’hui, je fais de l’urticaire. Normal. On a juste TROP entendu Adele cette année.
Si on l’a trop entendue, y’a quand même ben une raison : 21 est un sapré bon album, Adele chante ses états d’âme comme pas une et Rolling in the Deep est une saprée bonne toune (qu’on a juste trop entendue). Oui, les mélodies sont convenues, non, Adele ne réinvente rien, mais l’auteure-compositrice-interprète réussit à attirer et à retenir notre attention avec sa voix unique et son intensité. Si vous ne l’avez jamais entendue, voici votre chance. Cette voix, c’est de l’or.
19. Givers – In Light
Givers, c’est un groupe de jeunes musiciens indie pop comme tant d’autres. Euh… en fait, pas vraiment! Cette bande de jeunes Louisianais compose des chansons vitaminées, pleines de soleil, et leur pop est tapissée d’influences africaines. Les amateurs de jeux vidéo ont probablement entendu Up, Up, Up!, qu’on peut entendre sur FIFA ’12.
Si des pièces comme Noche Nada constituent la voie de l’avenir dans le merveilleux monde de la pop indé (où rien n’est unique trop longtemps), préparez-vous, on va danser au cours des prochaines années!
18. Emilie Clepper – What You See
À moitié Texane, à moitié fille de Québec, Emilie Clepper nous offre un deuxième album aux accents folk, qui se déguste seul avec ou un bon fauteuil. La folk de mademoiselle Clepper n’invente peut-être rien, on ne lui a justement pas demandé de réinventer le bouton à quatre trous. Ses chansons respectent parfaitement les règles du genre, sa voix grave, mais juste, rappelle un peu celle d’une Julia Stone en pleine possession de ses moyens, ses musiciens (dont l’omniprésent José Major – est-ce que ce gars-là fait autre chose que jouer de la batterie, des fois?) sont irréprochables, l’enregistrement est d’une qualité impeccable.
Il y eu de meilleurs albums dans le genre cette année, mais les pièces de What You See ont une avantage sur bien d’autres : elles ne suivent pas une mode quelconque qui va mourir l’année prochaine. Emilie Clepper est là pour rester. Et c’est tant mieux.
17. Destroyer – Kaputt
Comment décrire la musique de Dan Bejar (Destroyer)? Soft rock teintée de jazz qui rappelle un peu Sade (la chanteuse, pas l’écrivain), en plus atmosphérique? Effet d’écho omniprésent, jusque dans les trompettes et les saxophones?
Ça vous semble monotone? Détrompez-vous! La musique de Kaputt est d’une grande richesse et elle est assez complexe pour que nos oreilles aient quelque chose de neuf à se mettre sous le tympan après de nombreuses écoutes. Les plus courageux deviendront des inconditionnels.
16. Bon Iver – Bon Iver
Tout d’abord, un petit éclaircissement : Regardez en haut, le titre de l’article. Mes 50 albums préférés. Cet album est peut-être le meilleur de l’année, je ne suis pas en mesure de le juger, du moins, je ne crois pas l’être. Ce que je sais, par contre, c’est que je lui ai préféré quinze albums. Mais entre vous et moi, si j’ai été capable de faire un top 50 et de me permettre d’ignorer quelques bons albums en cours de route, être au 16e rang de ma liste, ça avoisine le coup de coeur. Pas besoin de m’envoyer de menaces. Merci. 😉
Maintenant que c’est dit : Justin Vernon a enregistré un album majeur, qui fera vraisemblablement école. La pièce Holocene est un chef-d’oeuvre nominée aux Grammys. Il règne sur cet album une ambiance incroyable : on sent la neige, le froid, le vent, l’obscurité. Les orchestrations frisent la perfection. Et la voix aiguë de Vernon, si unique, semble celle d’un ange.
Malgré toutes ses qualités, Bon Iver est un album difficile et il ne s’écoute facilement pas d’une oreille en faisant autre chose. Écouter cet album demande d’y investir de l’énergie. Parfois un peu trop. En échange, vous aurez toutes sortes d’émotions. C’est un fichu de bon deal.