Mes 50 albums préférés de 2011

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35. Lucinda Williams – Blessed
Aux USA, Lucinda Williams est une sorte de monument, même si son succès auprès du grand public n’a éclaté qu’en 1998. Quand l’auteure-compositrice-interprète de 58 ans chante, on ferme les yeux et on écoute. Et on se dit, dans le cas de Blessed, qu’on est dans les bas-fonds du country, là où on chante les amours perdus avec une voix rauque qui trahit les lendemains de veille qui ne chantaient pas du tout.
Cet album devrait accompagner toute cuite post-rupture. Avec une bouteille de whisky. Et un paquet d’Export ‘A’ vertes.

 
34. Dan Mangan – Oh Fortune
Soyons honnêtes : je ne savais pas qui était Dan Mangan il y a encore quelques mois. Cet album a donc constitué pour moi une jolie découverte. L’artiste britanno-colombien a beaucoup de talent, et ça s’entend dès les premières secondes de About as Helpful as You Can Be Without Being Any Help at All.
Rien ne sort véritablement du lot, mais c’est peut-être une des forces de l’album. Il s’écoute bien d’un trait. On reconnaît les références (Neil Young à gauche, Sufjan Stevens à droite, un soupçon de Mumford & Sons au milieu), mais c’est toujours servi de manière très personnelle. Il paraît que le monsieur est charmant en spectacle.

 
33. Danger Mouse & Daniele Luppi – Rome
Danger Mouse est partout depuis quelques années, et c’est encore plus vrai en 2011! Il a lancé un EP avec Broken Bells, il a produit le petit dernier des Black Keys, et il a enfin lancé son projet de bande originale de film imaginaire avec Daniele Luppi, le très ambitieux Rome, inspiré des western spaghetti italiens.
Ambitieux, vous dites? Pour l’occasion, il a procédé à la réunion du choeur Cantori Moderni, qui chantait sur Le bon, la brute et le truand. Jack White et Norah Jones prêtent également leur voix.
L’album n’est pas parfait (il n’est quand même pas facile de faire une bande sonore pour un film qui n’existe pas), mais des pièces comme Season’s Trees et Black, auxquelles Norah Jones prête sa voix, sont juste trop cool pour être ignorées.

 
32. Tristen – Charlatans at the Garden Gate
Vous avez besoin d’oublier vous soucis quelques minutes? La pop de Tristen Gaspadarek, qu’elle qualifie elle-même de traditionaliste, est un remède efficace.
Charlatans at the Garden Gate est un album rempli de mélodies accrocheuses, de rythmes efficaces, d’harmonies bien orchestrées; on trouve souvent les trois dans les chansons. C’est propre, propre, propre, c’est tout le temps cheery-happy-go-lucky même quand c’est triste; si cet album était une personne, elle nous taperait sur les nerfs. Mais pour un petit coup de pied au derrière en faisant la vaisselle, la musique qui s’y trouve est parfaite.

 
31. Smith Westerns – Dye it Blonde
Quoi? Vous ne vous souveniez plus des Smith Westerns, qui avaient mis tout le monde sur le derrière au début de l’année avec cet album indie rock juste assez sucré pour être comparé aux Beatles? Vous ne vous souvenez plus des critiques dithyrambiques, des 9,5/10 donnés avec enthousiasme par toute la planète hipster?
C’est le problème avec les albums sortis en janvier. On les oublie. Pourtant, Dye it Blonde est une bonne offrande rock n’ roll et montre les signes d’un groupe qui sort du garage tranquillement pas vite : un ensemble de chansons accrocheuses aux riffs efficaces produites avec les coins un peu ronds. Maintenant, si quelqu’un pouvait arracher le bouton reverb de la console pour le prochain album, ça serait parfait.

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