40. Gillian Welch – The Harrow and the Harvest
Il en a coulé de l’eau sous les ponts depuis le dernier album de Gillian Welch. Huit longues années où l’artiste et son complice de toujours, David Rawlings, considéraient qu’ils n’avaient pas de matériel assez satisfaisant pour faire un disque. Cette franchise est louable et on peut dire sans se tromper que l’attente en a valu la peine.
Welch et Rawlings n’ont jamais réinventé la roue et ils ne s’en sont jamais vraiment cachés. Au contraire, il n’y a rien de plus traditionnel dans la démarche des deux artistes. Ce qui n’empêche pas The Harrow and The Harvest d’avoir un son bien à lui. Welch et Rawlings sont dans une forme du tonnerre, leurs voix et leurs instruments se mélangent à la perfection et le rythme, tantôt enjoué, tantôt lent, n’a pas la monotonie des premiers albums. Un beau retour.
39. Slow Club – Paradise
Surprise! Après un album plutôt folk, le duo britannique Slow Club nous revient avec une proposition plus rythmée et complexe qui se laisse apprécier un peu plus à chaque écoute.
Le rythme plus soutenu a son avantage : les ballades sortent vraiment du lot et des pièces comme Never Look Back ou You, Earth or Ash s’apprécient encore mieux. Une belle découverte pour moi cette année.
38. Paper Aeroplanes – We Are Ghosts
Tant qu’à être dans les découvertes… Connaissiez-vous ce duo gallois? Pop simple, douce, parfois un peu mélancolique mais laissant toujours passer un ou deux rayons de soleil, voilà le menu des Paper Aeroplanes.
L’album, qui dure moins de 30 minutes, nous laisse toutefois sur notre appétit. On a hâte au deuxième service!
37. Lady Gaga – Born this Way
Qu’est-ce qu’on peut dire au sujet du troisième album en quatre ans de madame Germanotta? A-t-elle réussi à égaler The Fame, et surtout The Fame Monster (si vous n’avez jamais entendu Bad Romance, vous vivez sous une roche)? M’est d’avis que non, malgré le fait que Born This Way est un très bon album. Écoutez : des tubes, y’en a assez sur ce disque pour refaire la tuyauterie d’un immeuble à logements. Malheureusement, pour faire un bon album, ça ne prend pas que des hits, ça prend aussi une certaine cohésion, un fil conducteur, à la limite une thématique.
Cela dit, Born This Way s’adresse à un certain public qui se fout très probablement de la présence ou non d’un fil conducteur, tant que ça se danse. Sur ce plan, c’est de la bombe.
Sur le plan des vidéoclips aussi, d’ailleurs :
36. Les Breastfeeders – Dans la gueule des jours
Sur cet album, les Breastfeeders ont été fidèles à eux-mêmes en nous offrant un gros rock n’ roll lourd, dynamique et vitaminé, accompagné par des paroles savantes et des jeux de mots recherchés (quelle joie pour un word geek comme moi!).
Attention aux vers d’oreille (Ne perds pas la tête (Marie-Antoinette) et 400 milles) et aux chansons plus pop de Suzie (dont Manteau de froid, un cadeau d’Étienne Charry), dont le côté sucré vient équilibrer le côté claque sur la gueule de Luc!