45. Les Dales Hawerchuk – Le tour du chapeau
Les Dales Hawerchuk n’ont jamais eu peur de faire du gros rock sale et solide. Nos Jeannois mi-grunge, mi-stoner sont toutefois au sommet de leur art avec ce troisième album débordant d’énergie et sentant la caisse de 24.
Olivier Langevin, complice du groupe depuis ses débuts, a réalisé l’album. On vous mentirait si on disait que ça ne paraît pas. À mettre dans une liste de lecture qui comprend du Galaxie.
44. The Dears – Degeneration Street
Ah, les Dears! Le groupe élu, celui qui était supposé mettre l’indie montréalais sur la carte! Murray Lightburn, qu’on a comparé à Morrissey et à Cocker (Jarvis, pas Joe!). Une pop intelligente, de bons albums, dont celui-ci, qui ne méritait certainement pas la critique brutale de la bible des hipsters américains (Pitchfork, qui lui a donné 2,4/10).
Dans Degeneration Street, on reconnaît la recette du groupe : de bonnes mélodies, des riffs accrocheurs, des refrains d’une grande intensité. L’album n’est pas sans défauts, à certains moments, on a envie de passer à la chanson suivante ou, pire, de changer de disque. La patience est toutefois souvent bien récompensée, surtout lorsqu’arrivent des pièces comme Galactic Tides, qui dépassent la simple chanson et qui deviennent presque des hymnes. Omega Dog est une des meilleures ouvertures d’albums cette année. Un album moins inégal aurait valu un meilleur classement à la troupe de Lightburn.
43. Foster the People – Torches
Torches semble avoir été la bande originale d’un grand nombre de publicités cette année. Normal : le groupe sait composer des mélodies extrêmement accrocheuses et entraînantes. Don’t Stop (Color on the Walls) a ensoleillé l’été de beaucoup de monde et Houdini donne envie de danser.
Un autre bon album qui serait mieux classé si ce n’était de ses petites longueurs.
42. Holy Ghost! – Holy Ghost!
La première fois que j’ai entendu cette première offrande de Holy Ghost!, j’ai eu une pensée pour mes amies du secondaire qui s’habillaient chez Original au Coton.
Si vous aimez l’électro-pop des années 1980, cet album doit absolument faire partie de votre collection.
41. Jay Jay Johanson – Spellbound
Après s’être lancé dans l’électro-pop androgyne puis dans les orchestrations beaucoup trop lourdes pour ses chansons, le grand Suédois retourne aux sources et, sans nécessairement retomber dans le trip-hop qui l’a fait connaître à la fin des années 1990, nous montre pourquoi il mérite pleinement son titre de roi de la mélancolie, de maître du spleen et de champion du mal à l’âme.
Entendre Jay Jay Johanson chanter sa tristesse a un effet apaisant. Surtout quand c’est fait aussi sobrement. À (re)découvrir.