Festival d'été de Québec – Compte rendu, 15 juillet 2018

PAR

Hillsburn – Photo : Jacques Boivin[/caption]

Hillsburn

C’est non seulement le soleil radieux, mais également le quintette halifaxois qui en a ébloui plus d’un au parc de l’Esplanade en fin d’après-midi. Il s’agissait d’une délicieuse mise en bouche pour cette dernière soirée du Festival d’été de Québec. Nos oreilles ont été particulièrement enchantées par la qualité et la polyvalence sonore du groupe et de ses harmonies vocales énergiques et soignées, le tout versant dans le folk, pop, new country, soul, avec parfois une subtile touche de gospel. S’adressant à une foule mi-debout mi-assise, la fougueuse leader du groupe Rosanna a présenté sommairement dans un français timide mais vraiment pas si mal les différentes chansons principalement issues de leur premier album complet paru en février dernier intitulé The Wilder Beyond. Celui-ci explore les thèmes de l’universalité de la souffrance, de la solitude et de la perte, mettant l’accent sur l’importance de s’accrocher aux éléments qui suscite la joie et l’émerveillement. Mes coups de cœur? Everywhere et With the Larks. Je vous conseille vivement d’aller les découvrir! (Tatiana Picard)   [caption id="attachment_64768" align="alignright" width="300"] Rouge Pompier – Photo : Jacques Boivin[/caption]

Rouge Pompier

OK, je vais être honnête. Dans mon petit coeur tendre d’amateur de folk, de pop et de rock assez inoffensif, il y a aussi une place pour les machines à vers d’oreille. Pas au point de posséder tous leurs albums pis me garrocher sur leurs produits dérivés, mais assez pour répondre à l’appel. C’est le cas avec Rouge Pompier, duo punk-rock qui ne se prend pas au sérieux (mais qui joue avec le plus grand sérieux du monde). Et dans un parc de la Francophonie déjà bondé à ras bord de fans finis de Sum 41, il ne pouvait se passer que de belles choses. Et de belles choses se sont produites. Jessy et Alex Pompier étaient visiblement d’attaque, prêts à jouer devant cette foule réceptive (mais un brin captive). On évalue le nombre de fans dans l’assistance à à peu près le tiers du parterre. Les autres allaient faire connaissance avec la philosophie Rouge Pompier : du punk-rock aux accents pop mélodieux, accrocheur et aux paroles juste assez loufoques et livré avec une énergie hors du commun. Il était un peu étrange de voir Jessy et Alex, qu’on a toujours vus jouer sur le parterre entouré de son public, sur une (quand même assez grande) scène. Ça n’a pas empêché le courant de passer : des premières notes de Rouge Pompier jusqu’aux dernières secondes, le public a embarqué dans le trip Rouge Pompier avec un grand enthousiasme. Comme des gars qui savaient à qui ils s’adressaient, Jessy et Alex ont sorti l’artillerie lourde, pigeant joyeusement dans leurs deux albums intitulés Kevin Bacon et Chevy Chase, dont l’amusante Paul, qui plaira sûrement aux fans des Trois Accords et l’introspective (*tousse tousse*) Mercredi (écoutez ça, vous allez comprendre au refrain). [caption id="attachment_64772" align="aligncenter" width="696"] Rouge Pompier – Photo : Jacques Boivin[/caption] Un gros pouce en l’air pour le t-shirt FUCK LE ROCKFEST bien visible en arrière-plan. Et vingt mille pouces en l’air pour le message de Jessy Pompier, qui nous a invité à entrer dans les magasins de musique avec nos filles et à leur acheter tous les instruments de musique qu’elles veulent. Parce qu’en effet, plus les filles vont être nombreuses à rocker, plus on va en voir sur nos scènes et éviter les partys de saucisses (ce sont les mots de Jessy, pas les miens) comme celui d’hier soir. Merci de parler du problème et de proposer une solution toute simple, à la source, même si on en parlait pas mal… entre saucisses… (Jacques Boivin)   [caption id="attachment_64796" align="alignright" width="300"] Tintamare – Photo : Jacques Boivin[/caption]

Tintamare

Tintamarre : «Nom masculin signifiant un grand bruit discordant». Enlevez un «r» et vous y trouverez un méchant gros party. En se demandant si les dix musiciens étaient arrivés à la scène Fibe par le biais d’une caravane gitane, je découvre un orchestre drôlement divertissant. D’une intensité hors du commun, la musique gypsy aux teintes folkloriques fait danser autant leurs fidèles partisans que les nouveaux. Sans me lancer dans des comparaisons farfelues, Tintamare est un peu comme un croisement entre Gogol Bordello et Quebec Redneck Bluegrass Project. [caption id="attachment_64786" align="aligncenter" width="696"] Tintamare – Photo : Jacques Boivin[/caption] Rares sont les violonistes qui ont la bougeotte, Jonathan Milette est donc une exception. Rare sont les chanteurs principaux qui sont également contrebassistes, Gabriel Séguin est donc une denrée rare. La voix de ce dernier étant très rauque, on s’adoucit le tympan lors des passages vocaux du guitariste Simon Lefebvre. La Fin des haricots, signifiant également la fin des émissions dans le contexte du spectacle, est dirigée par une chorégraphie où les musiciens s’avancent tranquillement vers le devant de la scène, tout en jouant. (Gabriel Tremblay)   [caption id="attachment_64731" align="alignright" width="300"] The Franklin Electric – Photos: Marion Desjardins[/caption]

The Franklin Electric

Je suis arrivé trop tard pour Ellevator. On ne peut pas être à trois endroits en même temps (sauf si on s’appelle Émilie Rioux). Cette formation venait tout juste de terminer lorsque je suis entré dans un Impérial Bell plein, mais pas bondé comme ça a souvent été le cas cette semaine. J’ai donc pu prendre le temps d’aller me chercher une bière, de me trouver un coin tranquille où m’installer et tout simplement profiter du concert de la bande à Jon Matte. Les Franklin Electric, qui avaient rempli l’impérial Bell il y a un peu plus d’un an alors qu’ils étaient au début de leur tournée Blue Ceilings, sont revenus avec un programme fort similaire, tout en prenant soin de remanier un peu l’ordre des chansons et d’en ajouter quelques nouvelles. [caption id="attachment_64732" align="aligncenter" width="960"] The Franklin Electric – Photos: Marion Desjardins[/caption] Un show des Franklin Electric, c’est… comment dire? Confortable? Même si les gars soignent leur décor et leurs éclairages, c’est pas pour être renversés sur le plan visuel qu’on va les voir. C’est pour la symbiose, la possibilité pour le public de chanter avec un Jon Matte toujours aussi charismatique et de se bercer doucement les épaules de gauche à droite (sérieux, de la mezzanine, ça vaut le coup d’oeil). Oui, le public est essentiellement féminin, mais on voit çà et là quelques têtes masculines souriantes et attentives… comme quoi les chums ne se sont pas trop fait prier pour accompagner leurs blondes (« De toute façon, minou, ça va être plein au Pigeonnier, chu aussi ben de te suivre, on va être à la fraîche! »). On a eu la chance d’en entendre quelques nouvelles, dont une, dont je n’ai pas retenu le titre (blogueur indigne que je suis), qui était un cran plus dynamique que les pièces du dernier album, lui-même moins introspectif que This is How I Let You Down, tout en conservant les belles textures mélodiques qui caractérisent la formation. Il ne restait que quelques chansons au programme lorsque nous sommes descendus au District pour faire connaissance avec ce qui allait être le dernier groupe du Festival à monter sur scène. (Jacques Boivin)  

Hey Ocean!

Signe qu’on était un peu essoufflés, le District Saint-Joseph était passablement aéré lorsque la formation vancouvéroise Hey Ocean! a lancé les festivités. Le groupe mené par David Beckingham, Ashleigh Ball et David Vertesi, qui a lancé ce printemps un sympathique album intitulé The Hurt of Happiness, propose une pop légère et mélodieuse, très ensoleillée, quelque part entre les Montréalais de Stars et les Québécois d’Émeraude (de la pop Drummond, quoi… naaaaaah!). Ball, au centre, chante d’une voix assurée pendant que ses complices nous entraînent dans un univers dansant qui aura tôt fait de rallier les festivaliers qui sortaient presque en même temps de l’Impérial. À notre départ, la fête, la dernière, battait son plein. En dansant doucement. Ça te finit bien un festival. (Jacques Boivin)   On vous revient avec notre bilan demain.   [gallery type="rectangular" link="file" td_select_gallery_slide="slide" ids="64719,64720,64721,64722,64723,64724,64725,64739,64726,64727,64728,64729,64730,64731,64732,64733,64734,64735,64736,64737,64738,64744,64745,64746,64747,64748,64749,64750,64751,64752,64753,64754,64755,64756,64757,64758,64759,64760,64761,64762,64763,64764,64765,64767,64766,64768,64769,64770,64771,64772,64773,64774,64775,64776,64777,64778,64779,64780,64781,64782,64783,64784,64785,64786,64787,64788,64789,64790,64791,64792,64793,64794,64795,64796,64797"]]]>

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