Tire le Coyote – Grand Théâtre de Québec, 9 décembre 2017

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Désherbage en septembre dernier et étais tombé immédiatement sous le charme du tout frais album de Benoît Pinette alias Tire le Coyote. C’est dire à quel point j’avais hâte de récidiver plus longuement lors de cette nouvelle tournée qui s’est récemment mise en branle cet automne. Et je n’étais pas la seule ; un public varié et enthousiaste avait rempli pour l’occasion la salle Louis-Fréchette afin d’accueillir comme il se doit l’artiste résidant à Québec. Sous les acclamations des spectateurs, Tire le Coyote et son acolyte guitariste Shampouing ont, en duo, démarré le concert tout en douceur avec Pouvoirs de glace, comme sur le disque. Les autres musiciens sont venus les rejoindre pour la suite du spectacle qui a fait une belle part aux nouvelles chansons mais également aux greatest hits du chanteur tel qu’il a lui-même appelé ses désormais incontournables. C’est donc accompagné de Cédric Martel à la basse, Guillaume Bourque à la guitare, Jean-Philippe Simard à la batterie et Vincent Gagnon au piano et claviers que Pinette et son fidèle Shampouing ont régné sur la scène pendant ce sublime concert qui a charmé et conquis nos oreilles de mélomane. Ce spectacle a beau se situer en début de tournée, déjà ça sonne comme une tonne de briques, l’ambiance est électrisante et la complicité du groupe est palpable jusqu’au fond de la salle. Personnellement, j’aurais vécu ce show debout en tapant des mains toute la soirée mais malheureusement et dépendamment des publics, le Grand Théâtre permet moins ça. Heureusement, vers la fin, nous avons pu enfin assouvir notre envie de célébrer la musique de Tire le coyote plus librement et joyeusement. D’autres beaux moments doux sont venus ponctués la soirée, retenons particulièrement le duo piano-voix majestueux entre le chanteur et Vincent Gagnon sur Comment te dire (le fait que je sois assise, par hasard, à côté de la mère du doué pianiste de Québec a ajouté à l’émotion, il va s’en dire). Mention plus que spéciale également à l’électrique et soulevant échange de guitares entre Shampouing et Bourque lors de la chanson ‘Confetti ‘. Tire le coyote, c’est aussi l’amour des mots, de la langue française. C’est un univers poétique unique d’une folk autant dépouillée d’une part, qu’enrichie d’arrangements et de sonorités recherchés d’autre part. Et c’est beau et ça fait du bien. Je ne peux omettre de souligner l’excellente et rafraichissante idée du chanteur-guitariste d’inviter au retour de l’entracte, dans presque toutes les villes visitées, un ou une poète de l’endroit, à réciter une de ses œuvres accompagnés des musiciens. Ici, nous avons eu droit aux percutants et résonnants mots d’Erika Soucy. Il est plus que nécessaire d’entendre plus de poésie dans nos vies. Merci pour cette belle initiative. Tirez-vous donc sur la supplémentaire du 14 février !]]>

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