[SPECTACLES] Fet.Nat, CRABE, La Fête, Les Avalés, Renard Blanc. (2016). Introduction à la Métacritique. Pantoum, Québec.

PAR

Pour pouvoir se mettre à l’œuvre et manier « effectivement », c’est-à-dire se « perdre » dans le monde d’outils, le Soi-même doit nécessairement s’oublier – Heidegger La critique de spectacles est un art dépassé. Vulgaire guerre de clics pour faire plaisir à deux ou trois artistes indépendants un peu mauvais mais pas trop. Vous comprendrez évidemment que je suis allé voir des spectacles, section VIP, et que j’ai osé dépasser la critique musicale contemporaine. J’ai osé la métacritique, soit la critique de l’expérience, de l’affectivité et de l’intériorité.. Une critique osant l’oubli de ses référents culturels et de soi. Surtout l’oubli de l’être. Faisant ainsi mon grand post-critique, je me suis oublié. Et j’ai oublié les concerts que j’ai vu. Voici donc une récapitulative romancée de mon expérience interne, question de dépasser un peu mes contemporains. Question d’être à l’avant-garde. Cette aventure s’étale sur deux spectacles. À l’un j’étais ivre, et au second, j’étais musicien. Dans les deux cas, une situation non-recommandable pour bien faire son travail de journaliste culturel impartial. Oups.

[caption id="attachment_23328" align="aligncenter" width="300"]crabe mtl no wave depuis 1988[/caption]
Le 25 mars, au Pantoum, j’ai vu CRABE. Je les aime beaucoup, ils sont bons, ils sont gentils, ils ont une Space Station de DigitechMertin et Gabriel sont énergiques, hilarants et généralement très appréciés par le public, sauf peut être les quelques parents qui comprennent un peu moins. L’expérience CBRAE est complète, et on retourne dehors fumer une cigarette avec la conviction qu’on doit manger plus de légumes. Mais sérieusement j’étais vraiment très nerveux, peu attentif et j’écoutais d’une oreille en vomissant de l’autre. Les pièces, tirées principalement de leur album Anti-Vague, se succèdent dans un vent d’extase étrange. Ils invitent même l’ami PL chanter le hit Nouveau Document sur scène. Gros fun, gros stress, mais pourquoi es tu nerveux comme ça Simon? Est-ce ton énervement naturel, ou se passe t’il quelque chose de plus? à suivre…. [bandcamp width=100% height=120 album=557229464 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false artwork=small]   [caption id="attachment_23330" align="aligncenter" width="300"]lafete let’s go mange le ton hot dog[/caption] Le problème avec La Fête c’est que c’est moi à la guitare. Je vous parlerai donc de mon expérience. L’intériorité pi toute, on en jasait tantôt! Comme j’ai dit, évidemment j’étais sur le gros nerf, le projet est nouveau, c’est le troisième spectacle à notre actif. Je me fais confiance, blindé devant un mur d’ampli et une petite station spatiale de pédales. J’ai un haut-parleur qui lâche juste avant le show mais bon, ça sert à quoi. c’est une question rhétorique. ça sert à rien les hauts-parleurs, on les arrange simplement sur scène pour faire beau. Le son est cool, j’ai du plaisir, je ne suis pas saoul. Il y a tout de même un moment dans le spectacle où j’ose attraper une bière entre mes dents pour la caler adroitement, mais bon, c’est pour le show biz. Ça et puis déposer doucement un ampli dans la foule et grimper nonchalamment sur la grosse caisse. show biz. Jean-Michel Letendre-Veilleux fait aussi dans l’intensité aux basses fréquences alors qu’Antoine Provencher danse beaucoup derrière les micros et les guitares et que Samuel Gougoux danse un peu derrière sa batterie. J’ai fini la soirée au Jos Dion beaucoup trop tard et j’ai dormi sur un des divans du Pantoum avec mon manteau comme couverture. Mais avant ça j’ai vu Fet.Nat. woo. [bandcamp width=100% height=120 album=2560906525 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false artwork=small]   [caption id="attachment_23336" align="aligncenter" width="300"]fetnat plus gros oeuf du monde: 2,59kg poulet moyen: 2,63kg[/caption] On ramasse notre matériel, on fait de la place. Ils s’installent. Séquenceur, deux caisses claires, attirail impressionnant de pédales d’effets, slogans cartonnés, DL4. La transe se prépare, la foule, maintenant compacte, survoltée, se prépare à boire les mots de JFNo. Chanteur, ex-mascotte, homme à tout faire. Il en fait beaucoup déjà, mais il n’est pas seul. Les rythmes d’Olivier Fairfield (Timber Timbre, Last Ex, La Mort à La Mode, J’envoie) sont déjantés, irréguliers, mais toujours fondamentalement groovys et dynamiques. Sérieusement un des meilleurs percussionnistes que j’aie eu le plaisir de voir jouer. Il en manque deux, la section mélodique du lot. Linsey Wellman (Kobo Town, Craig Pedersen Quartet) s’inspire des grands du no-wave et du free jazz et nous donne un exercice de respiration continue constant. Inébranlable. Composant en contrepoint avec les guitares aiguisées, haletantes et les échantillonnages de Pierre-Luc Clément (J’envoie).  La foule se déchaîne, je reçois des coups de poing. Fin de la soirée. Ils étaient là pour lancer Please Stop Saying it’s So Beautiful [bandcamp width=100% height=120 album=3958959062 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false artwork=small]  
Je vous le dis : il faut encore porter en soi un chaos, pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante. Je vous le dis : vous portez encore un chaos en vous – NIETZsCHE
[caption id="attachment_23327" align="aligncenter" width="300"]4loko le chaos.[/caption] Bon, c’est ici que ça dégénère par contre. Je suis allé voir quelque chose il y a quelques semaines. C’était Renard Blanc et Les Avalés. Je sais pas ce qui s’est passé. En ce moment, j’ai un café, on est le matin, j’écoute l’excellent nouvel album de Frankie Cosmos et j’essaie de me souvenir du spectacle. Ça ne fonctionne pas du tout. C’était le 4 mars. Maudit. [bandcamp width=100% height=120 album=3206166914 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false artwork=small]   Les Avalés lançaient Jean-Denis Vol.1, l’album le plus sous-apprécié de l’année. Assumons à 100% la métacritique et lisons ensemble des extraits de mes notes de la soirée. Êtes-vous prêts? [caption id="attachment_23363" align="aligncenter" width="661"]le truc c'est que Renard Blanc utilisent la même guitare que William de feu-Nimbes. ouf la pertinence. le truc c’est que Renard Blanc utilisent la même guitare que William de feu-Nimbes. ouf la pertinence.[/caption] C’était bon Renard Blanc, je m’en souviens un peu. Et Empire Onirique est franchement excellent. [bandcamp width=100% height=120 album=1433215687 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false artwork=small] Suite des citations! [caption id="attachment_23364" align="aligncenter" width="2048"]ça commence à se corser on dirait. Tout ce que je sais c'est que j'aimais bien les basslines. Je pense que la chanson parlait de sexualité aussi. ça commence à se corser on dirait. Tout ce que je sais c’est que j’aimais bien les basslines. Je pense que la chanson parlait de sexualité aussi. Et ça sonnait comme du Neu!? Pas mal, je suis capable de sortir des référents culturels quand même[/caption] [caption id="attachment_23366" align="aligncenter" width="2048"]j'abandonne. merci de m'avoir lu. je vous aime. j’abandonne. merci de m’avoir lu. je vous aime.[/caption] illustrations botchées par Simon Provencher. à venir: Métacritique de la Raison Pure Métacritique des Tubes]]>

VOUS CHERCHEZ QUELQUE CHOSE?